Bilan des travaux de l’UDC au Grand Conseil – session des 27 et 28 septembre 2022
Lors de la dernière session, qui fut pour le moins intense, l’UDC a pu thématiser nombre de ses propositions et même obtenir un succès de taille !
L’UDC remporte la manche contre la destruction des terres agricoles de La Tène !
La session s’est ouverte avec la reprise des débats sur la recommandation 22.143 « le pôle économique de La Tène, une fausse bonne idée ? », déposée par l’UDC et demandant un moratoire de 5 ans sur le projet de pôle économique qui prévoit le sacrifice de quelque 20 hectares de terres agricoles. Portée par le député UDC et agriculteur Quentin Geiser, la recommandation a trouvé des échos favorables notamment auprès du groupe Vert-POP et du PS. Le parti socialiste s’est toutefois demandé si un moratoire avec un référentiel temporel fixe était une option optimale ; face à ce questionnement, il a déposé un amendement, qui a modifié la teneur du texte sans toutefois en changer l’objectif : la recommandation amendée prévoit « qu’aucun permis de construire ne sera délivré tant qu’un rapport d’information détaillé du Conseil d’Etat n’aura pas été présenté et débattu au Grand Conseil ». Considérant cet amendement comme un compromis raisonnable, l’UDC s’y est rallié et une majorité claire de l’hémicycle (nonobstant des refus et des abstentions, notamment du côté du groupe PLR) a fait passer la rampe à la recommandation de l’UDC ! Un sursis bienvenu pour les terres agricoles de La Tène, comptant parmi les meilleures terres du canton, dans un contexte de crise et d’incertitude au niveau mondial.
Retour de la presse et interview audio du député UDC et agriculteur Quentin Geiser sur le site de RTN (cliquez ICI)
L’agriculture au cœur des débats de la session du soir du 27 septembre
Plusieurs propositions parlementaires de l’UDC, déposées tout au long de l’année, ont enfin pu être débattues dans l’hémicycle lors de la session du soir du 27 septembre. Des débats nourris ont entouré le traitement de la motion 22.166 « la sécurité alimentaire avant tout ! », la résolution 22.176 « renforçons nos capacités de production ! » et le postulat 22.179 « agrovoltaïque : éviter le sacrifice de terres cultivables en privilégiant des alternatives ». Ces trois propositions, portées par le président du groupe des députés Niels Rosselet-Christ, avaient pour but de remanier en profondeur la politique cantonale en matière d’agriculture, tout en envoyant également un signal à la Berne fédérale s’agissant des mesures notamment de mise en SPB de 3.5% de terres assolées, à l’aube d’une crise alimentaire et énergétique mondiale sans précédent. L’UDC estime que les objectifs de production doivent redevenir la priorité numéro 1 pour l’agriculture, qui est aujourd’hui hélas asphyxiée par la bureaucratie, les prescriptions en tous genre et davantage sollicitée pour compter les papillons plutôt que pour nourrir la population. L’agriculture a besoin de soutien politique. Hélas, les autres partis ne l’entendent pas de cette oreille. Les débats ont pris une tournure amère, l’UDC essuyant refus sur refus ainsi que des frondes passablement virulentes, notamment aussi de la part du groupe des députés PLR (parti qui compte pourtant des agriculteurs et un membre l’USP). Le groupe des députés PLR a notamment accusé l’UDC de « faire du fonds de commerce à l’aube des élections fédérales » par le nombre d’interventions (alors qu’il a lui-même déposé 12 projets de lois d’un coup sur la fiscalité afin d’accaparer les débats ces prochains mois). L’UDC réfute catégoriquement les accusations du groupe des députés PLR : le message de l’UDC a toujours été très clair sur tous les sujets qu’elle défend ; là où elle se distingue, c’est qu’à la différence d’autres partis peut-être, elle joint les actes à la parole et ce tout au long de la législature.
Relevons tout de même que si la résolution 22.176 de l’UDC a été refusée par le Grand Conseil neuchâtelois, l’espoir d’un succès à la Berne fédérale subsiste puisque le Conseil des Etats a approuvé, lors de la session d’automne, la motion 22.3567 de Marco Chiesa (UDC Suisse). Le Conseil national doit encore se prononcer.
L’UDC Neuchâtel poursuit résolument son engagement pour une agriculture locale forte et pour la sécurité alimentaire. Deux autres objets de l’UDC sur ce thème notamment seront prochainement discutés dans l’hémicycle : l’interpellation 22.214 “agriculture, Etat et associations : quelle pratique ?” et le postulat 22.216 “pour une agriculture neuchâteloise forte et efficace”.
Le pouvoir d’achat aussi au cœur des débats de la session
Le deuxième grand sujet de la session fut le pouvoir d’achat. L’UDC ainsi que d’autres partis ont formulé diverses propositions qui ont été débattues, parfois avec la clause d’urgence. Si l’UDC a pu se rallier à quelques propositions telles que la recommandation de centre-gauche 22.222, l’inverse n’est hélas pas vrai. La motion 22.165 « davantage de déductions pour lutter contre l’inflation », portée par le président du groupe des députés UDC Niels Rosselet-Christ, a été refusée par tous les autres partis (du POP au PLR en passant par Les Verts, les VL, le PS et le Centre).
La motion 22.180 « pour une réduction des coûts des documents officiels sur le Guichet Unique », déposée par le député-suppléant UDC Evan Finger et relayée en plénum par le député Daniel Berger a également été refusée à une large majorité. Là encore, c’est une opportunité manquée de diminuer la charge pesant sur les citoyennes et les citoyens et d’encourager la population à davantage utiliser ce service.
La motion 22.151 « pour la suppression de l’impôt sur les successions », portée par le groupe des députés UDC Niels Rosselet-Christ, n’a également reçu que 14 soutiens sur 100. L’UDC estime que c’est ici une opportunité manquée.
L’UDC Neuchâtel poursuit son engagement pour le pouvoir d’achat et pour la baisse de la fiscalité et des taxes.
Hymne cantonal : davantage de visibilité
Le dépôt de l’interpellation 22.173 et de la recommandation 22.174 du député-suppléant UDC Evan Finger ont permis au canton de Neuchâtel d’enfin publier sur le site internet ne.ch une page dédiée à l’hymne cantonal. En effet, ce chant historique, qui est une part de notre histoire, n’était pas visible sur les supports officiels du canton. Le simple dépôt de ces objets a suffi pour que le canton y remédie. Prenant acte de ce résultat avec satisfaction, la recommandation a été retirée lors du débat en plénum, l’objectif étant atteint.