Maintenant plus que jamais, l’acquisition du F-35 est une nécessité !
Exposé par Daniel Berger,
Député au Grand Conseil et anc. assistant personnel du chef du DDPS
Les armées modernes et crédibles se composent entre autres de la cyberdéfense, des forces aériennes, des forces terrestres, des forces spéciales et des moyens de gestion des catastrophes et de la logistique. Notre armée est organisée de la même manière.
Les Forces aériennes sont un élément important dans le cadre de l’armée. Sans les Forces aériennes, nos forces terrestres n’ont pas de protection en 3 dimensions. C’est pourquoi nous devons régulièrement renouveler l’équipement de notre armée. Actuellement, nous sommes en train de remplacer les anciens F/A-18 C/D et F-5.
Et de ce fait, pour notre sécurité, la Suisse veut assurer la surveillance de son espace aérien, le protéger et le défendre en cas d’attaque. En tant qu’État neutre, la Suisse entend organiser la défense et la protection de son espace aérien en se reposant le moins possible sur d’autres États ou organisations.
Pour défendre et protéger l’espace aérien, un système alliant avions de combat et moyens de défense sol-air est indispensable. Aucune alternative adéquate ne permet de remplacer les avions de combat et la défense sol-air : les drones, les hélicoptères et les avions d’entraînement volent trop lentement et trop bas.
Parlons du F-35
- Le F-35A participe à la sécurité de la Suisse. Les avions de combat sont et resteront un instrument efficace contre une grande diversité de menaces.
- Il protège la Suisse en situation normale, en période de tension accrue ou en cas d’attaque armée.
- En tant qu’avion de combat multi rôle, il est propre à assurer le service de police aérienne, la protection de conférences et la sauvegarde de la souveraineté sur l’espace aérien, et peut intervenir en cas de menace terroriste persistante et de défense aérienne.
- Il convient parfaitement au service de police aérienne : il combine de très bonnes capacités de vitesse ascensionnelle et d’accélération avec une grande réserve de carburant. Il possède de très bonnes caractéristiques de vol et est équipé de capteurs de pointe pour détecter et identifier d’autres aéronefs.
- En plus des avions et des hélicoptères, il peut également combattre des drones et des missiles de croisière. En outre, ses capacités de reconnaissance aérienne et d’engagement précis contre des cibles terrestres lui permettent d’appuyer les troupes au sol.
- Combiné avec le système de défense sol-air de longue portée Patriot, il permet la mise en place d’une défense aérienne intégrée.
- C’est un avion de combat de la cinquième génération. En tant que tel, il dispose d’une avance technologique notable. Grâce à ses capteurs innovants et sa conception le rend difficile à détecter et à combattre.
- La supériorité de son système d’information, associée à son fonctionnement relativement simple, entraîne des modifications au niveau du contenu de l’entraînement et permet ainsi de réduire les heures de vol.
- Le F-35A est efficace en matière d’exploitation et de maintenance et présente une sécurité d’approvisionnement élevée.
- L’avance technologique dont il bénéficie perdurera, ce qui est important dès lors qu’il est prévu de l’utiliser jusque dans les années 2060.
Deux arguments du GSSA contre le F-35 :
Inadapté à la situation : Dans le cas hautement improbable d’un conflit armé, le F-35 ne serait pas du tout adapté pour protéger réellement la population. En effet, les drones et les engins guidés modernes peuvent détruire nos pistes de décollage, même à grande distance, et ainsi paralyser l’ensemble des Forces aériennes suisses en quelques minutes.
Réponse du DDPS : Les pistes de décollage des Forces aériennes sont protégées – à l’avenir, notamment par des avions de combat F-35 et la nouvelle défense aérienne basée au sol, Patriot.
Surveillé par les Américains : À l’avenir, les services secrets américains seront toujours présents dans le cockpit du F-35.
Réponse du DDPS : La Suisse acquiert le F-35 pour protéger sa population et pour pouvoir préserver sa sécurité et sa neutralité. Dans le cas du F-35, la Suisse détermine elle-même avec quel partenaire elle collabore, quand et comment. Elle détermine également elle-même les données qu’elle échange avec d’autres forces aérienne
s ou avec le fabricant. En outre, le F-35 dispose d’une excellente cyber protection. Une commande à distance par des interventions dans l’électronique est exclue.
Parlons des adversaires politiques de notre armée
« Gouverner veut dire prévoir ».
Jusqu’au 24 février 2022, les opposants politiques de notre armée sont partis du principe que la défense militaire du pays n’était plus nécessaire depuis la chute du mur de Berlin en novembre 1989. Ils ont tout fait pour que notre armée soit désarmée en partie. C’est leur crédo dans le passé et le présent. La guerre 1939/45 et l’actuelle conflit en Europe nous ont appris le contraire.
Par exemple en 1939, nous étions en retard dans notre équipement militaire et les moyens lourds dont nous avions besoin à l’époque nous sont parvenus environ 17 ans plus tard (par exemple les chars Centurion). Car il faut savoir, qu’un cycle d’armement normal dure environ 8 à 10 ans.
En d’autres termes, si nous écoutons que la gauche politique, nous arrivons trop tard ! Même une manifestation pacifiste organisée à grande échelle n’apporte aucune valeur ajoutée à notre défense militaire nécessaire en cas de conflit.