Retour sur la session du Grand Conseil – 30 septembre 2025

24.042 – Extrait spécial du casier judiciaire
Posons-nous la question : est-il envisageable de placer un adulte interdit de contact avec des mineurs dans une salle de classe ? La réponse est évidente : non. C’est en ces termes que la députée et cheffe du groupe parlementaire Roxann Barbezat a défendu l’introduction de l’exigence de remise de l’extrait spécial du casier judiciaire dans le cadre de l’engagement d’enseignants et de personnel travaillant en contact avec des enfant (découlant d’un postulat UDC).
Elle a ajouté que cette exigence ne protège pas seulement les enfants. Elle protège également l’institution scolaire, les directions d’établissement et même les enseignants eux-mêmes, en garantissant la transparence et en renforçant la confiance des parents.
En conclusion, la députée Roxann Barbezat a insisté sur le fait que l’extrait spécial n’était pas une formalité bureaucratique de plus : c’est un outil concret de prévention et un filet de sécurité supplémentaire et d’ajouter que pour l’UDC le choix est vite fait ; entre la réinsertion de quelques-uns (oui, certains s’en sont inquiétés !) et la sécurité de tous nos enfants : aucun compromis n’est acceptable quand il s’agit de protéger les plus vulnérables.
Ce rapport a été accepté et c’est une victoire pour l’UDC, à l’origine du postulat demandant l’introduction de l’exigence de remise de l’extrait spécial.
24.054 – Allègements administratifs de la loi de santé
Le groupe UDC, par la voix de la députée Jennifer Angehrn, a soutenu le projet de loi mentionné en objet, qui vise à simplifier la loi santé. Le parti a salué une démarche pragmatique et réduisant la charge administrative et responsabilisant davantage les hôpitaux, notamment pour le contrôle des médecins-assistants.
Concernant la levée du secret professionnel, l’UDC a approuvé le fait que la décision revienne au médecin cantonal, avec l’appui juridique prévu pour garantir la sécurité et la rigueur nécessaires. Le projet s’aligne ainsi sur la pratique en vigueur dans la majorité des cantons.
Pour l’UDC, cette réforme représente un bon exemple d’efficacité publique, allégeant la bureaucratie sans nuire à la qualité des soins ni à la sécurité des patients.
Ce rapport a été accepté.
25.021 – HDV7
Projet de décret pourtant l’octroi d’un crédit d’engagement de 12’750’000 francs pour l’aménagement de la partie Haute Ecole Arc du pôle d’horlogerie et microtechnique HDV7 et d’un projet de décret portant octroi d’un crédit d’engagement de 6’900’000 francs pour l’aménagement de la partie centre de compétences « Les Métiers du Temps – Time Arts » du pôle d’horlogerie et microtechnique HDV7, sis à l’avenue de l’Hôtel-de-Ville 7 au Locle
Le groupe UDC, via son rapporteur, le député et président de l’UDC Neuchâtel Raymond Clottu, a accepté l’octroi de crédits totalisant 19,65 millions de francs pour l’aménagement du pôle d’horlogerie et microtechnique HDV7 au Locle, en faveur de la Haute École Arc et du centre de compétences « Les Métiers du Temps – Time Art ». Ce projet est perçu comme un investissement structurant essentiel pour la formation, la recherche, l’innovation et le soutien aux PME horlogères, contribuant ainsi à la compétitivité économique du canton.
En tant que représentants de la responsabilité politique et budgétaire, nous devons distinguer ce qui relève de la dépense de confort, et ce qui constitue un investissement structurant. Ce projet entre clairement dans la seconde catégorie.
Toutefois, le député Raymond Clottu a souligné la fragilité des finances cantonales et a insisté sur la nécessité de maîtriser les coûts. Le groupe UDC a accepté les crédits, mais exigé un suivi rigoureux, excluant toute dépense supplémentaire. Il s’agit de dire oui à une formation utile et à des investissements d’avenir, mais non à un endettement irresponsable.
Ce rapport a été accepté.
25.034 – Crédits supplémentaires
L’UDC, via le député Evan Finger, a pris acte de ce rapport mais n’a pas manqué de relever le constat suivant : comme trop souvent, les crédits supplémentaires qui devraient être exception sont norme et que, comme trop souvent, ces crédits concernent les charges sociales, qui explosent année après année.
Il a ajouté qu’il était évident que nous ne pouvions pas refuser des dépenses qui sont imposées par le droit fédéral : scolarisation spécialisée, prestations complémentaires AVS/AI, subsides LAMal, mais l’UDC a malgré tout dénoncer, une fois encore, le manque d’anticipation.
Enfin, le plus inquiétant, ce sont les hausses supplémentaires pour l’aide sociale et les subsides LAMal qui pèse directement sur l’État mais aussi sur nos communes !
L’UDC a donc soutenu ces crédits supplémentaires car ce sont des dépenses légales et obligatoires, mais a tout de même tiré une fois de plus la sonnette d’alarme : « à terme, si rien n’est fait, ce sont nos finances cantonales qui vont en pâtir. »
Ces crédits ont été acceptés.
24.203 – Motion populaire pour une contraception gratuite
L’UDC s’est opposée vigoureusement à cette motion populaire par la voix de sa cheffe de groupe, la députée Roxann Barbezat. En effet, Avant toute chose, l’UDC a rappelé une évidence trop souvent oubliée : rien n’est gratuit. Chaque franc dépensé par l’État provient du portefeuille des contribuables neuchâtelois.
Aux yeux du groupe UDC, introduire une soi-disant gratuité de la contraception créerait un précédent. En effet, de nombreux autres besoins médicaux, souvent plus coûteux et tout aussi légitimes, ne sont pas pris en charge : lunettes, soins dentaires, ou encore à la psychothérapie et d’ajouter que c’est à chacun d’assumer ses décisions dans la sphère privée, et non à l’État d’intervenir systématiquement pour en couvrir les coûts.
Le groupe UDC estime que c’est dans le domaine de la prévention ciblée, de l’éducation et de la sensibilisation, notamment auprès des jeunes, que les efforts doivent être concentrés — pas dans une mesure de « gratuité » généralisée.
En conclusion, la députée Roxann Barbezat a relevé que la pseudo-gratuité de la contraception pour toutes les personnes de moins de 30 ans constituait :
- une atteinte au principe de responsabilité individuelle,
- une charge financière supplémentaire pour les contribuables,
- et une mesure disproportionnée au regard de la situation sanitaire réelle dans notre canton.
Malheureusement, cette motion a été acceptée par 50 voix contre 48 mais il est évident que le groupe UDC étudiera minutieusement le rapport qui en découlera.