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NON au diktat alimentaire : l’UDC s’engage pour une agriculture forte et le terroir régional

Par Niels Rosselet-Christ
Président de l’UDC Neuchâtel, député et candidat au Conseil national

L’information est arrivée par voie de presse le 20 août dernier : la « stratégie climat pour l’agriculture » de l’administration fédérale, qui comprend 50 mesures, n’est ni plus ni moins qu’un diktat alimentaire qui signera probablement la mort de l’agriculture de montagne.

En effet, parmi ces mesures, on parle de réduction des têtes de bétail (une mesure d’autant plus inquiétante qu’elle est soutenue par des organisations comme Prometerre, en totale déconnexion avec la réalité du terrain du monde agricole) et de réaffectation des terres de production fourragère à la production d’aliments directs pour l’humain, tout cela avec l’éternel prétexte de « l’urgence climatique » pendant que les pays émergents continuent de polluer en masse sans être inquiéter (pour rappel, la Chine produit autant d’émissions de CO2 en une seule journée que la Suisse en plus d’un an ; plus de 80% des plastiques présents dans les océans proviennent du continent asiatique et 25% de l’utilisation des pesticides dans le monde vont à la production de coton et de textile, quasi exclusivement en Asie).

L’Etat veut donc nous imposer ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas manger. Ces mesures sont une pierre de plus à l’édifice de contrôle liberticide de l’Etat. Les conséquences seront également catastrophiques pour l’agriculture de montagne mais aussi pour nos appellations d’origine protégées comme le Gruyère, par exemple ; la raréfaction des animaux de rente conduira à une raréfaction des produits laitiers, ce qui fera bondir les prix sur un marché toujours plus prohibitif pour une population asphyxiée par l’inflation. Par conséquent, ces produits de notre terroir séculaire perdront considérablement de parts de marché et certains risquent même de disparaître totalement, à terme, faute d’être concurrentiel.

La Confédération prévoit aussi de réduire les prix des fruits et légumes « bio » importés ; comprenez donc bien que des produits qui aujourd’hui font déjà beaucoup d’ombre à l’agriculture suisse en raison de leurs prix cassés seront encore plus valorisés, au détriment de la production locale.

Dans sa stratégie de réduction des libertés individuelles, l’Etat fédéral, complaisant avec toutes les lubies de la gauche rose-verte écologiste et du centre-gauche, veut donc rééduquer la population et l’obliger à consommer selon son mode de pensée, au mépris de nos éleveurs, de notre liberté de choisir mais aussi de nos besoins.

La sécurité alimentaire est menacée

En plus des arguments « climatiques », la question de la sécurité alimentaire est aussi une question sensible ; le taux d’auto-approvisionnement alimentaire du pays est passé sous la barre des 50%, ce qui signifie qu’en cas de crise majeure, la Suisse ne peut nourrir qu’une personne sur deux avec sa propre production…

Mais là encore, la Confédération se noie dans ses contradictions : on parle de renforcer la production alimentaire et de façon “durable” mais on ouvre grand les frontières du pays pour accueillir tous les immigrés possibles (+180’000 personnes en Suisse rien qu’en 2022 !), qui ont aussi besoin de se nourrir, de se loger (donc il faut bétonner des terres), etc. La Confédération sacrifie également une grande partie des terres cultivables à la biodiversité (train d’ordonnaces PA22+, combattu par l’UDC tant au Parlement fédéral qu’au parlement cantonal neuchâtelois, exigeant de réserver toujours plus d’espaces non-cultivés « pour la biodiversité » alors que dans la pratique, les espaces consacrés sont déjà plus de 2x supérieurs à ce qui est exigé en théorie.

Les restrictions environnementales, financières et bureaucratiques toujours plus conséquentes pour l’agriculture ne permettent plus d’assurer une production optimale et conforme au mandat constitutionnel, qui prévoit explicitement que « la Confédération veille à ce que l’agriculture (…) contribue substantiellement à la sécurité de l’approvisionnement de l’a population (…) » (art. 104 et 104a de la Constitution).

L’UDC veut une agriculture forte et productrice et préserver la liberté de choix des citoyens

L’Etat ne doit pas imposer à la population ce qu’elle doit manger, ce d’autant plus lorsque ces restrictions découlent de considérations idéologiques subjectives biaisées. L’agriculture suisse et son terroir (spécialités carnées, fromagères, etc.) doivent être préservés et encouragés dans le cadre d’une politique agricole libérale. L’agriculture est d’ores et déjà exemplaire en Suisse en termes de normes environnementales et n’a de cesse de s’améliorer.

Pour l’UDC formule donc des exigences claires en termes de politique agricole :

  • L’agriculture doit être centrée sur sa mission première : la production, afin de nourrir la population
  • Les terres agricoles ne doivent pas être sacrifiées pour des projets de construction, qu’il s’agisse de logements, d’entreprises ou de projets agrivoltaïques (les constructions et extensions d’exploitations agricoles restent réservées)
  • L’immigration de masse, facteur responsable de la croissance démographique, doit être conséquemment réduite, afin d’éviter la surpopulation et la surconsommation des terres et des ressources.
  • Le terroir doit être non seulement préservé mais aussi encouragé (spécialités carnées comme la viande séchée des Grisons ou les spécialités comme le Gruyère AOP, etc.), à travers une politique non-restrictive en termes de production et d’élevage afin de maintenir des prix aussi attractifs que possibles.
  • La population doit pouvoir choisir librement son régime alimentaire ; l’Etat n’a pas à dicter à la population si elle doit manger plus ou moins de viande ou de produits laitiers. La responsabilité individuelle et le libre choix prévalent.

Les députés UDC neuchâtelois très actifs sur les questions agricoles

Lors de l’actuelle législature, ce ne sont pas moins de 7 objets parlementaires qui ont été déposés par le groupe des députés UDC neuchâtelois à la faveur de l’agriculture :

Recommandation 22.143 – pôle économique de La Tène, fausse bonne idée ?

Motion 22.166 – la sécurité alimentaire avant tout !

Postulat 22.176 – renforçons nos capacités de production !

Postulat 22.216 – pour une agriculture neuchâteloise forte et efficace

Postulat 22.179 – agrivoltaïque : éviter le sacrifice de terre cultivables

Interpellation 22.214 – agriculture, Etat et associations : quelles pratiques ?

Interpellation 23.148 – retour du loup dans le canton : protection des élevages

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