Moralisme et politique : la démocratie en danger
Quand le moralisme prend le pas sur la politique, la démocratie est en danger.
Par Niels Rosselet-Christ, président du groupe des députés UDC au Grand Conseil (NE)
Lors du séminaire des cadres UDC à Horn (TG) le 7 janvier 2023, l’ancien Conseiller fédéral Ueli Maurer a apporté une vision claire de la dérive du monde politique, en Suisse et dans le reste du monde Occidental, avec la croissance du “moralisme” au détriment de la réflexion et du débat contradictoire. De plus en plus, les contradicteurs de la “pensée dominante” sont catalogués sévèrement par les défenseurs de cette “pensée dominante” étriquée, rendant toujours plus difficile la réflexion et la possibilité de se forger une opinion objective. “Climatosceptique”, “coronasceptique”, “complotiste”, etc. tant de qualificatifs intransigeants et disqualifiants infligés à celles et ceux qui osent ne serait-ce que se poser des questions.
Prenons le climat, par exemple : si aujourd’hui, vous osez dire que les préoccupations environnementales telles qu’elles sont exposées TOUS LES JOURS dans les médias et relayées par les politiques de gauche sont teintées d’un excessif alarmisme et que la stratégie de transition vers les énergies renouvelables est erronée, vous êtes immédiatement catalogué de “climatosceptique” et discrédité dans vos propos. Pourtant, la critique ici est parfaitement justifiée et justifiable avec des faits scientifiques. La frénésie des “énergies renouvelables” hostiles au nucléaire entraine une hausse conséquente des émissions de CO2, ce qui va à l’encontre de la doctrine pourtant défendue (je vous renvoie à l’excellente vidéo de vulgarisation de “Science Trash” sur YouTube, au sujet de l’énergie nucléaire, au très complet document de fond de l’UDC Suisse sur l’approvisionnement énergétique et à mon précédant article sur l’aveuglement de la gauche rose-verte sur les questions énergétiques et climatiques).
Autre exemple, la pandémie de Covid-19 : la moindre réticence sur la vaccination (sans même sombrer dans l’extrême, juste en se posant des questions) ou la stratégie de gestion de la crise du gouvernement vous catalogue immédiatement de “coronasceptique” et vous relègue au rang des “complotistes” et des “marginaux”. La “pensée dominante”, appuyée par une presse mainstream monopolistique, refuse toute contradiction et rejette tout débat et toute question sur ce qu’elle estime “juste”. Depuis quand la presse et la “pensée dominante” croient-elles détenir le monopole de la vérité ? Depuis quand acceptons-nous cette crise d’égo antidémocratique ?
Le problème, comme le souligne l’ancien Conseiller fédéral Ueli Maurer, c’est que les tenants de la “pensée dominante” se comportent toujours plus comme l’Eglise du Moyen-Âge, qui dictait aux gens ce qu’ils devaient dire et penser. Cet obscurantisme rampant au sein de la politique Suisse mais aussi des autres pays occidentaux est néfaste pour la démocratie.
Il est important de conserver notre culture du débat démocratique, basé sur des faits, des chiffres concrets, des réflexions pragmatiques et avec respect. Discréditer et étouffer toute opinion divergente est une atteinte profonde à la liberté d’expression.